DGS et IA générative : les leçons de 15 collectivités accompagnées

DGS et IA générative : les leçons de 15 collectivités accompagnées

En 18 mois d’accompagnement de collectivités territoriales dans leur stratégie IA générative, Teriagen a identifié les facteurs de succès et d’échec des projets. Analyse des bonnes pratiques observées sur le terrain et insights exclusifs pour sécuriser votre démarche.


Janvier 2024 : le DGS d’une commune de 12 000 habitants nous contacte, paniqué. Ses agents utilisent ChatGPT depuis 6 mois pour rédiger des courriers officiels, sans aucun cadrage. Juillet 2025 : cette même collectivité fait figure de modèle avec son assistant IA interne, 30 agents formés, et 5 heures gagnées par semaine et par utilisateur.

Entre ces deux dates, un accompagnement méthodique qui illustre une réalité : l’IA générative transforme déjà 45% des métiers territoriaux, mais les collectivités qui réussissent leur projet suivent invariablement les mêmes étapes. Sur les 15 collectivités que nous avons accompagnées, 12 ont atteint leurs objectifs de ROI, 2 ont pivoté leur approche, 1 seule a abandonné.

Voici les 5 facteurs critiques de succès que nous avons identifiés.

1. Les collectivités qui réussissent partent de leurs agents, pas de la technologie

Le piège de la solution technique

100% des DGS nous contactent en parlant d’outils : « On voudrait déployer ChatGPT » ou « Albert nous intéresse ». C’est humain, mais c’est l’erreur n°1. Les 12 projets réussis ont tous commencé par comprendre les pratiques existantes avant de choisir la technologie.

Notre constat terrain sur 200 agents auditionnés : 34% utilisent déjà l’IA générative de manière spontanée. Pas pour remplacer leur travail, mais pour des tâches précises : reformuler des textes administratifs (67% des cas), synthétiser des documents longs (45%), générer des premières versions de courriers (38%).

L’insight clé : Ces usages spontanés révèlent les vrais besoins, pas les besoins supposés. Une communauté de communes de 25 000 habitants a identifié 12 cas d’usage potentiels mais n’en a retenu que 3 pour le démarrage. Résultat après 6 mois : 30 agents acculturés, 5h gagnées par semaine, projet étendu à 6 nouveaux cas d’usage.

Notre approche : Nous commençons toujours par un audit des irritants métier avant de parler technologie. Cette méthode permet d’identifier les « quick wins » qui créeront l’adhésion nécessaire au déploiement.

2. La maturité organisationnelle prédit 80% du succès

Pourquoi certaines collectivités échouent avant même de commencer

Nous avons développé notre propre grille d’évaluation de la maturité numérique basée sur 4 dimensions critiques. Constat sans appel : aucune collectivité en dessous de notre seuil minimal n’a réussi son projet du premier coup.

Les dimensions que nous évaluons couvrent l’infrastructure technique, l’organisation des processus, les compétences humaines, et la gouvernance. Mais ce qui compte vraiment, c’est l’articulation entre ces 4 piliers.

Nos recommandations selon le niveau de maturité détecté :

Maturité élevée : Déploiement immédiat possible. Exemple : une agglomération de 42 communes → chatbot citoyen déployé en 4 mois, 5h gagnées par agent/semaine.

Maturité moyenne : Quelques prérequis à renforcer. Exemple : une ville de 12 600 habitants → 6 mois de préparation, puis déploiement réussi sur 30 agents.

Maturité faible : Renforcement organisationnel nécessaire avant le projet IA. Dans notre expérience, forcer le déploiement conduit systématiquement à l’échec.

La leçon : L’IA amplifie les forces et les faiblesses existantes. Une collectivité désorganisée ne deviendra pas efficace par magie avec l’IA.

3. Tous les cas d’usage ne se valent pas

Notre Top 5 des cas d’usage qui créent l’adhésion

Sur 47 cas d’usage testés avec nos clients, nous avons identifié ceux qui génèrent systématiquement l’adhésion :

  1. Synthèse automatique de réunions (94% de satisfaction)
  2. Aide à la rédaction de courriers administratifs (89% de satisfaction)
  3. Création de FAQ citoyennes automatiques (87% de satisfaction)
  4. Traduction et adaptation de textes réglementaires (82% de satisfaction)
  5. Génération de contenus de communication (78% de satisfaction)

Pourquoi ces cas d’usage fonctionnent-ils mieux que d’autres ? Notre analyse révèle trois critères décisifs : l’impact métier mesurable, la facilité d’implémentation technique, et surtout l’acceptabilité par les agents.

Notre méthode de sélection propriétaire permet de scorer chaque cas d’usage potentiel et de ne retenir que ceux ayant les meilleures chances de succès. Cette approche évite les échecs coûteux et les résistances organisationnelles.

4. L’accompagnement humain détermine tout

La règle d’or que respectent toutes nos collectivités qui réussissent

Nous avons analysé la répartition budgétaire de nos 12 projets réussis. Un pattern se dégage clairement : les collectivités qui investissent le plus dans l’accompagnement humain obtiennent les meilleurs résultats.

Le ratio gagnant que nous observons systématiquement place l’accompagnement humain au cœur du budget, devant la technologie elle-même. Les collectivités qui inversent cette logique échouent dans 8 cas sur 10.

Notre programme d’accompagnement structuré couvre quatre phases distinctes, de la démystification à l’autonomisation complète. Chaque phase a ses objectifs, ses livrables, et ses indicateurs de réussite.

Résultat mesuré : 92% des agents formés avec notre méthode utilisent encore l’IA 6 mois après la formation, contre 23% sans accompagnement structuré.

L’insight crucial : L’IA générative n’est pas un outil comme les autres. Elle nécessite une nouvelle façon de travailler, de réfléchir, de contrôler la qualité. Cette transformation cognitive ne se fait pas naturellement.

5. La conformité se construit dès le jour 1

Pourquoi attendre met votre projet en danger

L’AI Act européen entre en application progressive dès février 2025. Les collectivités qui attendent pour « faire le juridique » se retrouvent systématiquement en difficulté. Nous intégrons la conformité dès l’audit initial.

Notre « approche intégrée » couvre simultanément les aspects techniques, organisationnels, et juridiques. Nous avons développé une série de livrables spécifiques qui sécurisent juridiquement le projet tout en préservant son agilité opérationnelle.

Les 8 dimensions de conformité que nous couvrons incluent la charte d’usage adaptée, l’analyse RGPD spécifique IA, les procédures de gestion d’incidents, et la formation juridique des équipes.

Exemple concret : Pour une ville de 7 600 habitants, nous avons mis en place un comité éthique qui valide chaque cas d’usage. Résultat : 0 incident juridique en 18 mois d’utilisation intensive.

La différence Teriagen : Nous ne faisons pas du juridique « par-dessus » la technique, nous pensons conformité dès la conception.

Les 7 écueils fatals que nous observons systématiquement

Les erreurs qui coûtent cher

Dans notre pratique, nous voyons les mêmes erreurs se répéter. Les identifier permet de les éviter.

1. « On va acheter la solution et voir ensuite » Pourquoi ça échoue : L’outil ne correspond pas aux besoins réels. Notre approche : Toujours partir des usages, jamais de la technologie.

2. « Les agents vont naturellement adopter l’outil » Pourquoi ça échoue : 73% d’abandon sans accompagnement dans notre observatoire. Notre approche : L’accompagnement humain au cœur du budget.

3. « On verra les questions juridiques plus tard » Pourquoi ça échoue : Blocage en cours de projet, perte de confiance des élus. Notre approche : Conformité intégrée dès la conception.

4. « Il faut absolument la solution la plus innovante » Pourquoi ça échoue : Complexité excessive, coûts cachés, formation impossible. Notre approche : Privilégier la simplicité et la robustesse.

5. « Nous allons révolutionner tous nos processus » Pourquoi ça échoue : Changement trop brutal, résistances organisationnelles massives. Notre approche : Transformation progressive et maîtrisée.

6. « Le prestataire va tout faire » Pourquoi ça échoue : Dépendance totale, coûts récurrents explosifs. Notre approche : Transfert de compétences obligatoire vers les équipes internes.

7. « Pas besoin de communiquer avant que ce soit prêt » Pourquoi ça échoue : Rumeurs, résistances, défiance des agents et des citoyens. Notre approche : Transparence et communication dès le lancement du projet.

Notre méthode : l’accompagnement progressif en 3 cercles

De l’expérimentation à la transformation

Nous avons structuré notre approche autour de 3 cercles concentriques qui permettent une montée en charge maîtrisée et sécurisée.

Cercle 1 : L’expérimentation sécurisée (3-6 mois) Objectif : Prouver la valeur, rassurer les équipes, capitaliser les apprentissages. Périmètre : 1 service pilote, 2-3 cas d’usage simples, formation intensive du groupe test.

Cercle 2 : Le déploiement maîtrisé (6-12 mois) Objectif : Étendre les usages en sécurisant juridiquement et techniquement. Périmètre : 3-4 services, intégration avec les outils existants, gouvernance renforcée.

Cercle 3 : La transformation d’échelle (12+ mois) Objectif : Faire de l’IA un levier de performance globale. Périmètre : Tous les services pertinents, cas d’usage avancés, autonomie complète.

L’avantage de cette approche : Chaque cercle valide le suivant. En cas de difficulté, on peut ajuster sans remettre en cause l’ensemble du projet.

Ce qui fait la différence Teriagen

Pourquoi nos clients réussissent mieux que la moyenne

Notre taux de succès de 80% (12 projets réussis sur 15) s’explique par quatre différenciateurs :

1. Nous connaissons les réalités territoriales Nous savons qu’un DGS gère 15 dossiers simultanément, que les budgets sont contraints, que les agents ont besoin d’être rassurés. Notre approche est adaptée à ces contraintes.

2. Nous partons toujours du terrain Avant de parler technologie, nous comprenons les métiers, les processus, les irritants quotidiens. Cette approche « bottom-up » garantit l’adhésion.

3. Nous sécurisons juridiquement dès le départ Avec l’AI Act qui arrive, la conformité n’est plus optionnelle. Nous l’intégrons naturellement dans nos projets.

4. Nous transférons les compétences Notre objectif : rendre nos clients autonomes. Nous formons leurs équipes pour qu’elles puissent continuer sans nous.

Les premiers signaux qui ne trompent pas

Comment savoir si votre projet prend la bonne direction

D’expérience, certains signaux précoces annoncent le succès ou l’échec d’un projet IA générative :

Signaux positifs après 3 mois :

  • Les agents pilotes utilisent spontanément l’outil au-delà des cas d’usage prévus
  • L’encadrement demande l’extension à d’autres services
  • Les premiers gains de temps sont mesurables et reconnus
  • Les questions portent sur « comment aller plus loin » plutôt que sur « est-ce que ça marche »

Signaux d’alerte après 3 mois :

  • Usage en dents de scie, abandon après l’engouement initial
  • Résistances qui s’installent plutôt que de diminuer
  • Focus sur les problèmes techniques plutôt que sur les bénéfices métier
  • Demandes de report ou de « pause » dans le déploiement

Notre rôle : Détecter ces signaux rapidement et ajuster l’accompagnement en conséquence.

Conclusion : L’expertise terrain fait la différence

L’IA générative n’est ni une révolution magique ni un gadget sans intérêt. C’est un outil puissant qui révèle et amplifie la qualité de votre organisation. Les collectivités qui réussissent leur transformation IA ont investi autant dans l’humain que dans la technologie.

Ce que nous avons appris en 18 mois : Il n’existe pas de « recette universelle », mais il existe des invariants. Les facteurs de succès sont prévisibles, les écueils sont évitables, les résultats sont mesurables.

Nos 12 collectivités qui ont réussi partagent trois caractéristiques :

  • Elles ont accepté de partir de leurs besoins réels, pas de leurs envies technologiques
  • Elles ont investi massivement dans l’accompagnement de leurs agents
  • Elles ont construit des compétences internes durables plutôt que de déléguer à l’externe

La fenêtre d’opportunité est ouverte pour 18 mois. Passé ce délai, les collectivités pionnières auront pris une avance difficile à rattraper. L’heure n’est plus à l’attentisme, mais elle n’est pas non plus à la précipitation.

L’approche méthodique et sécurisée que nous avons développée permet de conjuguer audace dans la vision et prudence dans l’exécution. C’est cette approche équilibrée qui fait aujourd’hui de Teriagen le partenaire de référence des DGS pour leur stratégie IA générative.


Teriagen accompagne les collectivités territoriales dans leur stratégie IA générative depuis 2024. Plus de 200 agents formés, 15 collectivités accompagnées, une expertise reconnue du terrain territorial.

Prochainement : « Budget IA générative : combien ça coûte vraiment ? » – Analyse des coûts réels basée sur nos 15 projets accompagnés.

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